Calou
Claessen a rejoint le paradis des artistes…
C’est
avec consternation que les Rougonnais ont appris le décès
prématuré de leur sculptrice “ Calou ”
des suites d’un cancer qui l’a emportée en quelques
jours après qu’elle ait mené contre lui un long
et courageux combat. Calou s’était installée
il y a 8 ans à Rougon, dans le hameau retiré d’Enc
avec son mari Michel Facchin. Elle avait choisi de demeurer dans
ce pays qu’elle aimait et s’y était rapidement
intégrée, participant activement à la vie associative
et y apportant tout son enthousiasme et son exubérance.
Elle
y faisait preuve d’une grande créativité, et
ses nombreux amis se souviendront longtemps de ses créations
de mannequins colorés au moment des Automnales, ou de ses
sculptures originales et très diverses exposées en
extérieur, dans le village, lors de la dernière manifestation
qu’elle avait organisée avec ses amis artistes en 2009,
“ Sculptures en liberté ”.
Dans
son parcours de sculpteur, où elle était reconnue
par ses pairs, sa curiosité l’a amenée à
travailler aussi bien la terre, le plâtre, le marbre, la serpentine
que la pierre tendre mais elle avait une prédilection pour
le marbre, matériau “ dense et fort ” selon son
expression. Sculpter était pour elle un moyen de communiquer.
“ Ma sculpture ” disait-elle “doit être
ou devrait être une interpellation des regards extérieurs
”.
Elle
participait régulièrement à la préparation
de manifestations aussi diverses que vide-greniers, journée
du Livre ou marché artisanal sur la commune de Rougon. Elle
était aussi connue à La Palud où elle co-animait
avec une de ses amies un groupe de gymnastique tonique, mettant
ainsi en pratique ses talents d’enseignante en E.P.S.
Le
jour de ses funérailles, une foule nombreuse s’était
rassemblée, famille, amis de toutes origines géographiques,
élèves de son ancien atelier de sculpture varois,
Rougonnais ou Paluards pour lui rendre un dernier hommage et l’accompagner
jusqu’à sa dernière demeure, au cimetière
de Rougon où elle repose désormais, au cœur du
pays où elle avait planté ses racines.
Jean
GARCETTE
Avril
2010 |